Quand on parle du statut d'indépendant, on en évoque principalement les désavantages : l'insécurité financière, les frais (cotisations sociales, impôts...), devoir se cadrer soi-même, se faire connaître, pas de travail, pas de rémunération... Il semble être de bon ton de mettre en avant les inconvénients de cette forme de travail.
En entendant la chronique économique d'Amid Faljaoui ce jeudi 3 décembre, j'ai aimé le recadrage qu'il faisait des statuts de salarié et d'indépendant. Comme à son habitude, il va ailleurs ou plus loin que ce qu'on a l'habitude d'entendre.
"Je rappelle que pendant des siècles, le seul travail qui existait était le travail d’indépendant. Les gens travaillaient chez eux, au sein de leur famille ou alors comme domestique auprès du seigneur local.
En réalité, le salariat est né assez tard, avec la révolution industrielle et donc avec les mines de charbon et le développement des chemins de fer. En clair, par souci d’efficacité, il fallait regrouper tout le monde sous un même toit, ce qu’on appelle une usine.
Ce sont donc les patrons et pas les syndicats qui ont encouragé le salariat au départ pour des raisons de contrôle et d’efficacité. Le salariat était donc le prix à payer pour troquer sa liberté contre un salaire en fonction du temps passé sur place. L’usine à l’époque, le bureau aujourd’hui, c’est au fond le lieu de contrôle de notre temps."
Ce que je ressens, moi qui suis indépendante depuis 6 ans et demi en complémentarité et depuis trois ans en principal, c'est cela : être polyvalent (apprendre la compta, la fiscalité, le marketing...), s'entourer des partenaires qui me conviennent (ma comptable B40, ma graphiste Saperlotte, mon imprimeur, mes locations de bureau Espace Plan B...), réseauter, (les Audacieuses, GOW, les mompreneurs...), me former, m'informer, me questionner, me réinventer, explorer...
Être libre! Être créative !
Pour écouter la chronique d'Amid Faljaoui, c'est ici : "Et si le télétravail signifiait à terme la fin du salariat ?"
